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Toujours aussi vif d’esprit, l’écrivain français signe l’ultime publication de la Saga Malaussène; Le Cas Malaussène 2: Terminus Malaussène (Capolinea Malaussène) édité chez Feltrinelli.

Par Thumette Frélaut

13 avril 2023, 13h58

Illustre écrivain, Daniel Pennac n’a, au cours de sa vie, cessé d’écrire. Entre essais, romans, polars, livres pour enfants ou encore bande dessinée, la diversité de ses publications lui vaut une grande renommée. Son succès naît en 1992 lors de la publication de son ouvrage Comme un roman. C’est aussi la publication de la saga Malaussène qui à marqué sa carrière. Romans édités en Italie chez la Feltrinelli entre 1991 et 1995, Au bonheur des Ogres, La Fée Carabine, La Petite Marchande de Prose (et tant d’autres ) retentissent comme une madeleine de Proust pour son lectorat. 

Romans centrés sur le personnage de Benjamin Malaussène, un bouc émissaire de professions, lui ont valu une renommée autant en France qu’en Italie. De nombreux prix et récompenses lui ont été attribués: en 1990 le prix du livre Inter pour La petite marchande de prose et l’Université de Bologne lui décernera en 2013 le titre de docteur honoris causa ès pédagogie. 

 

La fin d’une saga au grand succès 

Après quelques détails au travers la présentation du méchant personnage qu’est Pépère (Nonino), Daniel Pennac nous reconduit sur les origines de la célèbre saga qu’est La tribu Malaussène. La quatrième de couverture met en garde: “qui ne connaît pas Pépère ne sait pas de quoi l’être humain est capable”. Le ton est lancé. A travers ce personnage c’est la violence collective de notre temps qu’il souhaite représenter dont  la dénonciation à tout va des réseaux sociaux… Pépère est lesprit de cette époque, de la méchanceté presque pure”. 

On revient aussi aux origines de ses romans, du polar au romans et sur l’origine de ce personnage. Une mise en scène du bouc émissaire qu’est inspirée de la philosophie de René Girard. Un phénomène qu’il surnomme de “bouc césarisation”, faisant écho aux contradictions de notre époque. 

 

Un éloge à la littérature

Lors de cette soirée, beaucoup de tendresse est évoquée pour définir ce qu’est la force et le rôle de la littérature. Pour l’auteur c’est “beaucoup plus qu’une compagnie, c’est une force de vie”. C’est aussi ce qui nous a permis, nous rappelle t il, dans le passé de permettre à des personnes de résister aux pires situations. Lire et la littérature permet d’être “habité par une foule extraordinaire”. Il avoue aussi qu’en réalité « (si)j’ai commencé à écrire c’est parce qu’on m’a dit” tais-toi”. Plus tard, il troquera ses devoirs de maths contre des dissertations qu’il écrira. Il se considère comme lecteur éclectique, lisant dans le métro, cette “merveilleuse bibliothèque” . Concernant ses lectures, sa position est claire, il est « Résolument non élitaire » et déteste « l’entre-sois culturel » . Et pour ceux qui se posent des questions sur l’écriture, c’est tout aussi franc: si l’écriture est votre passion, alors cela s’éduque : la passion est la confrontation entre l’envie et l’acte. “. 

La rencontre s’achève tout en gaieté, sur une réflexion sur ce que représente la culture, lui qui se considère comme « Résolument non élitaire ». La culture est selon lui de « l’ordre du vent », elle se transmet, elle part et revient. 

Sa dernière publication Terminus Malaussène, Le cas Malaussène 2 est parue chez Gallimard le cinq janvier

Thumette Frélaut – Bretonne d’origine, je suis étudiante en études culturelles à Lille et je finis mon cursus ici, à l’université de Bologne. Soucieuse de partager mes dernières découvertes, j’écris depuis deux ans quelques critiques culturelles. Passionnée de littérature, de cinéma et de photographie, je suis attentive à donner une thématique sociale à mon travail.

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